Quand le désert se souvient – Algérie, massif de l’Immidir

Quand

Quand le désert se souvient – Algérie, massif de l’Immidir

 

Sous l’abri doré de la roche, les voix du passé murmurent encore.
Dans les montagnes de l’Immidir, au sud du Sahara algérien, les peintures rupestres s’étendent sur les parois d’un abri naturel, protégé du vent et du temps. Dessinés à l’ocre rouge, dromadaires, bovidés et silhouettes humaines forment une fresque silencieuse, mémoire graphique d’un Sahara ancien, humide et vivant.
Assis devant ces traces ancestrales, un homme d’aujourd’hui contemple les marques d’hier. Entre le présent et le passé, un fil invisible relie les nomades actuels aux peuples disparus, porteurs d’un même rapport à la terre, au troupeau, à la lumière.
Ici, l’art rupestre n’est pas un simple vestige : c’est un pont immobile entre les ères, où le désert parle encore à qui sait écouter.

Le sourire du thé – Kirghizie

Loup

Loup d’Abyssinie (Canis simensis) humant l’air des hauts plateaux – Montagnes de Bale, Éthiopie

 

À la lueur vacillante d’une lampe tempête, les gestes sont précis, répétés depuis l’enfance. Dans cette yourte kirghize perchée en altitude, le thé noir frémit dans la théière émaillée. La maîtresse de maison, le visage éclairé par la flamme, verse le breuvage avec délicatesse dans les piala, petits bols sans anse.
En Kirghizie, servir le thé est bien plus qu’un geste quotidien : c’est un art de vivre, un rituel d’hospitalité profondément ancré dans la culture nomade. Jamais rempli à ras bord — par respect et modestie — le bol est tendu avec un sourire, souvent accompagné de boorsok, de confitures maison ou de pain chaud.
Ici, autour du thé, les récits circulent, les silences reposent, les liens se tissent. Le thé est le cœur de la maison, la chaleur de l’accueil, le début de toute rencontre.

Réunion au sommet chez les éleveurs Mongols

Réunion haute en couleur pour un débat sensible

Cette photo a été réalisée en 2015 à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie

Les grands propriétaires de bétail, venus des quatre coin du pays, se réunissaient une fois de plus pour discuter des conséquences du dernier « dzud blanc» qui venait de frapper la Mongolie. Un « dzud » est un phénomène climatique, (parfois sécheresse en été, parfois hiver glacial, parfois une combinaison des deux) qui conduit à la mort de nombreuses têtes de bétails. Ces dernières années les « Dzud » se succèdent. Les pertes annuelles se comptent en millions d’animaux.